Intime, douloureuse et solidaire, la poésie d’Anick Arsenault ouvre une fenêtre, pour crier ou laisser une brise passer, joue avec parts d’ombres et de lumières, se déracine et souhaite s’ancrer de nouveau dans la terre ; mère, amie, amante, elle s’emmitoufle pour garder au chaud ses combats intérieurs mais sans refus d’ouvrir le manteau.
Habitantes c’est résilience de femme, trouver le beau dans des endroits improbables, chuter, se relever, déborder d’amour malgré tout, ne pas laisser de pernicieux ennemis fructifier jusqu’à l’algarade ; c’est la bise, forte et frette
lèche mon pelage
fumé à la boucane de genévrier
avale toutes
les carapaces à dissoudre sous la langue
laisse le souffle entrer
par les portes grandes ouvertes
Lire une critique parue dans Le Devoir.
Écouter une entrevue avec l’autrice diffusée sur Ici Première.
Sur une même thématique, mais d’un autre style : Les trouées
Source: Rosalie Méthot, Bibliothèque