C’est l’histoire d’un vieux malentendu. Tous les grands comiques en ont souffert, de Jerry Lewis à Robin Williams : plus on vous demande de faire le clown, plus vous vous sentez glisser dans le gouffre du désespoir. Bill Murray, lui, a fait de ce malentendu une profession de foi.
Après ses débuts avec la bande du Saturday Night Live, les comédies à succès des années 80 ont fait de lui une star mondiale. Il a fui, pour ne revenir que des années après, plus rare, plus évanescent. C’est devenu une légende urbaine à lui tout seul. Un gentil zombie, un spectre souriant, une mascotte du cinéma d’auteur bon teint et affranchi de l’industrie. Mais sans se départir de sa mine de vieux chien las, en promenade trop loin de chez lui.
Il s’est même éparpillé à travers mille anecdotes d’intrusions absurdes dans la vie d’autrui, en sorte d’enfouir la seule histoire qui vaille : la sienne, la vraie, qu’il a souvent voulu raconter sans trop savoir par quel bout l’empoigner. Puisqu’il se fait encore attendre, commençons cette histoire sans lui.
Feuilleter un extrait de ce livre.
Source: Rosalie Méthot, Bibliothèque