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Il pourrait être question d’un·e metteur·e en scène en train d’expliquer à un·e comédien·ne comment atteindre un public absent, comment entrer en relation avec des êtres qui s’ignorent.

Il y a dix ans, Christian Lapointe signait un Petit guide de l’apparition à l’usage de ceux qu’on ne voit pas. Avec Les jours gris, il poursuit sa réflexion sur le théâtre, le jeu, le langage: ce «petit traité inoffensif sur l’émergence de la parole et la mise en contexte du silence» défie les notions de personnage et de situation. À quel point une pièce existe-t-elle en dehors de la fiction? La friabilité des corps, l’absence de liens, la mort en devenir se voient ici déployées sous la forme d’une spirale vertigineuse.

Ce pourrait aussi être une comptine, une singulière comptine rythmée par des schémas qui en illustrent le propos, «pour qu’à partir de vous ça puisse enfin finir par réussir à parler – dans l’étrangeté de cette infiniment belle petite grise journée».

Cote : C842.92 L315j

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Source: Rosalie Méthot, Bibliothèque