Madame full of shit est le recueil coming-of-age d’une millennial relatant sans fla-fla les oscillations louvoyantes menant à l’adulting. Pitonnés sur son cell, les poèmes s’empilent entre le plastique quotidien et l’engrenage métaphysique. Premier titre de l’autrice, Catherine tape sa trail d’une voix grinçante, tyrannisée par le passage du temps, la perspective de flétrir et celle encore plus grave de l’inertie.
l’autodestruction, c’est pu à’ mode
le selfcare a take over nos idéaux perdus
la société c’est de la marde, mais
c’est pas vraiment aesthetic le ravage
live love laugh
prends un bain pis fais-toi les nails
y a personne pour faire ton emotional labor
sérieux, gère-toi
pis si c’est pas suffisant,
ton skincare routine de 15 étapes,
pis tes 30 carts de magasinage en ligne,
si c’est trop d’être toute seule,
face à tes beaux prints Pinterest,
devant ton pain au levain un verre de kombucha à la main,
si c’est trop difficile,
de faire un mess de savon vaisselle biodégradable à l’épicerie zéro déchet,
si tu brises ton pot Masson,
pète pas une coche
prends du temps pour toi,
fais un burn out,
deviens une plant mom et repost un poème de Rupi Kaur
Cote : C841.92 P2192m
Lire une critique publiée par Le Devoir.
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Source: Rosalie Méthot, Bibliothèque