Je sors pour aller travailler
et c’est encore le même cinq minutes de marche
qui se dépelote devant moi
les mêmes fleurs qui atchoument en me regardant passer
les mêmes bacs de compost qui me postillonnent des écureuils
le même ciel qui me suit du doigt
comme si j’étais un travailleur pas fiable à Age of Empires
un travailleur qui fume une clope avant d’aller cueillir
les petits fruits rouges platoniciens dans les buissons
qui regarde les stickers sur les chars
les annonces de spectacles dans les vitrines
les carcasses de vélos attachées à des poteaux
qui écoute le vent
tout le temps
le même vent.
Le vent :
« TROUVE-TOI UNE VRAIE JOB. »
Cote : C841.92 L3155v
Feuilleter un extrait de ce recueil de poésie.
Lire une critique publiée par La Presse.
Source: Rosalie Méthot / Bibliothèque