« Tu es sûre que tu vas bien ? Tu as l’air fatigué en ce moment. Et puis tu oublies beaucoup de choses… »
Gaslight, film fondateur réalisé par George Cukor en 1944, raconte le calvaire de Paula. Son mari la persuade qu’elle est folle en baissant progressivement la lumière des lampes à gaz pour installer l’obscurité dans la maison et les esprits…
Le gaslighting désigne originellement une relation conjugale reposant sur la manipulation d’une femme par son époux. Il est devenu un mot-clé de la psychologie américaine, puis un outil critique du féminisme, avant récemment de définir un type de langage politique mensonger et la violence qui en découle. Le repérer, c’est d’abord pointer les abus subis par les victimes, le plus souvent des femmes, ainsi que le processus mis en œuvre pour brouiller ce statut même de victime – le gaslighteur est maître dans l’art d’inverser les rôles. C’est ensuite élucider comment les fondements de la réalité, voire de la vérité, sont progressivement sapés. Car cette notion, qui permet de retracer comment les femmes ont été réduites au silence, est devenue une arme politique dangereuse. Hélène Frappat livre la première définition philosophique d’un mot au cœur de tous les débats de notre époque.
Cote : 305.4 F838g
Feuilleter un extrait de ce livre.
L’autrice présente son ouvrage dans une courte vidéo diffusée par la Librairie Mollat :
Source: Rosalie Méthot, Bibliothèque