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J’aime beaucoup les questions auxquelles on ne peut répondre par un 0 ou par un 1!

C’est (vraiment?) moi qui décide : Les raisons cachées de nos choix.

La question : elle est dans le titre.

La manière : Une série d’expériences, principalement avec des étudiants comme victimes. Il y a probablement une version de ce texte écrite il y a des siècles et gardée secrète sous peine de mort par les commerçants. M. Ariely a retrouvé la matière grâce à un accident l’ayant presque tué. Après ce livre, vous ne lirez plus un menu de restaurant ou une « offre spéciale » de la même manière. Vous comprendrez  aussi que, si tous trichent, très peu trichent beaucoup et vous saurez qu’un code de l’honneur n’a pas besoin d’exister pour être efficace.

L’auteur :  professeur de psychologie et d’économie comportementale à l’université Duke, conférencier TED vu des millions de fois, il est sacré « spécialiste mondial sur le mensonge » par le Scientific American.

 

Professeurs de désespoir

La découverte : lecteur pirate, j’ai attrapé, pendant qu’elle avait le dos tourné, ce livre que ma blonde avait emprunté. Je me disais que j’allais en lire un peu, juste assez pour voir de quoi il en retournait et le remettre en place, ni vu ni connu. Mais la manière d’exposer sa thèse était trop intéressante et Déesse Suzy trop savoureuse pour que je m’arrête. En plus, comment arrêter alors que cela donnait un élément de réponse à une question que j’avais entendu plusieurs fois posée par des étudiants de différents programmes dans différents collèges?

L’auteure : Il y a le talent d’observer, celui de comprendre et celui d’écrire, il y a aussi le ressort interne qui pousse à utiliser son talent. Comme il n’y a pas de justice, Madame Huston a hérité de tous ces talents et a déjà eu assez de ressort pour publier des dizaines d’ouvrages, du roman à l’essai, des nouvelles au théâtre.

Ah oui… la question : « Mais pourquoi les livres qui nous sont proposés en littérature au CEGEP sont-ils si sombres? »

 

Les seigneurs de l’instrumentalité

Le genre : si vous vous intéressez un peu à la science-fiction, les Isaac Asimov, Frank Herbert, Philip K Dick, et autres Jules Vernes vous sont probablement familiers. Mais, il y a des chances pour que Cordwainer Smith ne vous dise rien. Si c’est le cas, vous allez faire une belle découverte car son nom mérite de figurer parmi les plus grands du genre. « Les seigneurs … » recueille un ensemble de nouvelles et un roman illustrant chacune une facette d’une histoire se déroulant pendant 14000 ans. Et quelle histoire! Faites juste attention de ne pas lire certaines nouvelles avant d’essayer d’aller dormir!

La traduction : la langue anglaise domine fortement la science-fiction moderne. La traduction, généralement difficile, est spécialement catastrophique en science-fiction. Suffisamment catastrophique pour que j’affirme que, si vous vous intéressez au genre et que vous ne lisez pas l’anglais,  faites l’effort d’apprendre, vous y gagnerez beaucoup. Je fais une exception à cette condamnation avec « Les seigneurs de l’instrumentalité » dont la traduction est tout à fait exceptionnelle.

L’auteur : la réelle identité de Cordwainer Smith, pseudonyme de Paul Myron Anthony Linebarger, ne fut connue qu’après son décès. Filleul de Sun Yat-sen, polyglotte, docteur à 23 ans, pionnier de la guerre psychologique, professeur d’université, conseiller de John Kennedy, il ne semblait pas se préoccuper beaucoup de sa carrière d’auteur de fiction.

Les questions : il y en a plusieurs mais deux dominent :

La santé éternelle, l’aisance matérielle, la sécurité et la paix suffisent-ils pour assurer le bonheur du peuple?

Peut-on empêcher une partie de la population (dans son œuvre, les « sous-êtres ») intelligente d’avoir des droits? N’oublions pas qu’il écrivait aux États-Unis dans les années soixante!

André Gauthier, enseignant du département d’électronique, internet et robotique


Les lectures de…

Une série d’articles sur les lectures et coups de cœur de la communauté.

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