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Fazil, le jeune narrateur de ce livre, part faire des études de lettres loin de chez lui. Devenu boursier après le décès de son père, il loue une chambre dans une modeste pension, un lieu fané où se côtoient des êtres inoubliables à la gravité poétique, qui tentent de passer entre les mailles du filet d’une ville habitée de présences menaçantes.

Au quotidien, Fazil gagne sa vie en tant que figurant dans une émission de télévision, et c’est en ces lieux de fictions qu’il remarque une femme voluptueuse, vif- argent, qui pourrait être sa mère. Parenthèse exaltante, Fazil tombe éperdument amoureux de cette Madame Hayat qui l’entraîne comme au-delà de lui-même. Quelques jours plus tard, il fait la connaissance de la jeune Sila. Double bonheur, double initiation, double regard sur la magie d’une vie.

L’analyse tout en finesse du sentiment amoureux trouve en ce livre de singuliers échos. Le personnage de Madame Hayat, solaire, et celui de Fazil, plus littéraire, plus engagé, convoquent les subtiles métaphores d’une aspiration à la liberté absolue dans un pays qui se referme autour d’eux sans jamais les atteindre. Pour celui qui se souvient que ce livre a été écrit en prison, l’émotion est profonde.

Cote : 894.3533 A465m

Feuilleter un extrait de ce roman.

Lire des critiques parues dans Le Devoir et La Presse.

Voir une rencontre dédiée à cette œuvre, organisée par la Maison de la Poésie :

En l’absence de l’auteur (remis en liberté après une longue détention mais dans l’incapacité de sortir de son pays), il sera évoqué par l’écrivain Laurent Gaudé, par son traducteur Julien Lapeyre de Cabanes et par son éditeur Timour Muhidine. La lecture d’extraits par Sophie Bourel complètera cette soirée de soutien et d’admiration pour son œuvre.


Source: Rosalie Méthot, Bibliothèque