Faire l’école, être utile et cultiver la flamme
Il est urgent de trouver des solutions pérennes au décrochage massif qui fragilise aussi bien la profession enseignante que le système scolaire du Québec, tout en protégeant la flamme qui anime les femmes et les hommes qui ont choisi de consacrer leur vie à l’éducation des jeunes. Pour ce faire, il faut certes améliorer les conditions extérieures d’exercice de la profession régies par les universités, les instances gouvernementales et les gestionnaires du réseau scolaire, mais il est aussi primordial de miser sur les conditions intérieures les mieux adaptées aux défis du quotidien.
« L’expression »dysfonctionnement professionnel » associée à la profession enseignante montre à elle seule que le taux de décrochage qu’on y observe, non seulement au Québec mais également ailleurs dans le monde, est forcément le symptôme d’un manque. Mais qui donc en est responsable ?
Cette question est légitime, et il faudra tôt ou tard y répondre. Par contre, en se bornant à rechercher et à identifier des coupables, l’exercice risque fort de demeurer vain. Et c’est encore plus vrai si on s’attend à ce que « les coupables » se chargent du problème, et le solutionnent. Il en résultera inévitablement un désengagement de ceux-là mêmes qui ont le plus à gagner à demeurer engagés, c’est-à-dire les profs qui vivent ces difficultés. Il faut plutôt s’efforcer de comprendre les mécanismes d’action des causes d’abandon de la profession, de bien saisir comment et en quoi elles nuisent, pour ainsi trouver les solutions les plus efficaces et surtout, demeurer actifs dans cette quête. »
Cote : 371.1 B7636p
Feuilleter un extrait de cet essai.
Lire une entrevue avec l’auteur publiée par Le Devoir. Écouter Stéphane Boulé en entrevue avec Paul Arcand au 98,5fm.
Source: Rosalie Méthot, Bibliothèque