À partir des années 1890, des expériences nouvelles élèvent la danse au rang d’art à part entière, loin du divertissement codifié et mondain qu’elle pouvait être jusque-là. Sensible à ces innovations, Auguste Rodin s’intéresse à des personnalités exceptionnelles, parmi lesquelles Loïe Fuller et Hanako. Le point d’orgue de ces rencontres s’établit avec les danseuses cambodgiennes en représentation à Paris pour l’exposition universelle. À leur départ, Rodin dira qu’«elles emportèrent la beauté du monde avec elles».
La complicité partagée avec les artisans de cette révolution amène Rodin à lier danse et sculpture au point de les confondre dans leur commune exploration des possibilités du corps humain. Rodin s’intéresse à la danse sous toutes ses formes, qu’il s’agisse des danses folkloriques régionales ou extra-européennes, des prestations de danseuses de cabaret, des principales personnalités de la danse contemporaine ou encore, intérêt qu’il partage avec Isadora Duncan, des pratiques de la danse dans l’antiquité.
Cet ouvrage propose de faire partager cette découverte du monde de la danse que fit Rodin. Il s’articule autour de la célèbre série des Mouvements de danse jamais exposée du vivant du sculpteur et de près d’une centaine de dessins dont le fameux corpus des Danseuses cambodgiennes.
L’initiation de Rodin à l’art du mouvement est évoquée à travers ses rencontres avec les danseuses de l’époque. Un corpus d’œuvres exceptionnelles réunit sculptures, photographies et dessins, plongeant le lecteur dans un univers de grâce et de poésie.
En apprendre davantage sur l’oeuvre de Rodin.
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Source: Rosalie Méthot, Bibliothèque