Les poèmes de Whatever, un iceberg dressent un portrait de l’amour 2.0 : l’intensité nerveuse du désir et la peine devant l’indifférence de l’autre, les deuils prolongés par les images qui ravivent les souvenirs en jaillissant sur l’écran d’un cellulaire, l’émoi de l’attente et de la perte. Les scènes qui composent ce recueil suivent la lente destruction d’un amour qu’une photo de bébés loutres trouvée sur Buzzfeed ne sauvera pas.
Du cinéma répertoire sur Roncesvalles au bord du canal Lachine à Montréal, en passant par les rues grises de Toronto, le Dollorama, un restaurant de soupe Pho et la Norvège qui est l’autre bout du monde, l’histoire d’amour queer de la poète mêle polyamour, monoparentalité douleur chronique et pauvreté.
Tara-Michelle Ziniuk raconte l’histoire d’un triangle amoureux qui n’est pas un triangle. Plutôt une forme à la géométrie variable et aux contours flous, comme ce livre honnête et brutal. Transparente et entière, la vérité de la poète n’épargne aucun des détails les plus intimes.
Feuilleter un extrait de ce recueil.
Lire une critique parue dans Le Devoir.
Source: Rosalie Méthot, Bibliothèque