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Cette fois, place à la poésie !

Royaume scotch tape

Pour son regard dur et lucide sur l’être au féminin dans la société actuelle. Pour toutes ces filles qui tombent des fenêtres, pour ces femmes ayant eu une fausse-couche, pour celles qui ne veulent pas être mère, pour d’autres encore qui s’égarent, qui vieillissent. Pour la tristesse alarmante et émouvante de Boogie nights au protoxyde d’azote, Beauté formol ou Prévision météorologique. Une chanson qui s’adresse directement à nos trippes :

« ton liquide amniotique / mon amour / j’en ai fait des shooters / je t’ai laissé sécher / j’ai tout avaler / sans respirer / sans recracher / te licher / comme le sel / placenta téquila / […] tu es formi formi formidable / coup pendable / dans mon utérus / mon petit / mon petit christ / mon ostie de tabarnaque / mon bébé cadavre / mon fantôme pref’ ».

Milk and Honey

Un recueil de poésie anglophone divisé en quatre chapitres : la douleur, l’amour, la rupture et la guérison. Dans une simplicité désarmante, les poèmes s’inscrivent à travers des dessins minimalistes merveilleusement agencés. Un recueil qui dit tout haut ce qui tracasse tout bas la femme d’aujourd’hui. Un recueil qui confirme les incertitudes et les démystifie.

Un recueil qui réchauffe le cœur, qui rempli le vide ; qui fait du bien.

 

 

Manifeste Assi

C’est un cri du cœur, certainement celui de cette jeune poétesse innue, mais aussi celui de la Terre (Assi, en innu). Sa puissance est puisée dans les montagnes, dans les rivières encore pleines de larmes, dans l’air chuchotant des chants anciens, dans les couleurs de la nature saccagée.

Poésie politique, militante et engagée célébrant la beauté d’un peuple ignoré.

 

 

 

 

2 oeuvres que je me promets de lire quand le temps me le permettra :

Nombreux seront nos ennemis

Pour son fameux poème Nous et le sentiment étrange d’un réconfort plongé dans un monde amer qui donne envie d’en lire davantage. Aussi pour cette femme décédée à 26 ans qui semble bien faire perdurer l’intrigue autour de tous ces poètes disparus.

C’est une poésie brute et son éditeur estime « que l’aspect pas poli donne une force. J’aime bien ça, et les maladresses du langage, je trouve que c’est souvent ainsi que quelque chose vient nous rejoindre “ en angle ”, nous toucher en échappant aux calculs. »

 

Un thé dans la toundra

La poétesse s’explique : « Ce n’est pas abstrait: ma poésie est concrète. Elle marche. Elle tire des perches, elle pagaie, elle portage. Et elle a les jambes fatiguées. Comme moi! »

Écrite en innu puis traduite en français, cette poésie semble être le pont tant attendu rejoignant les rives de ces deux langues porteuses de culture.

 

 

Geneviève Cantin, étudiante en théâtre

Gagnante du 2e prix du concours Les Voix de la poésie, édition 2016

Le vidéo de sa performance est disponible ici


Les lectures de…

Une série d’articles sur les lectures et coups de cœur de la communauté.

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