Histoire de la musique classique au féminin
Non, Mozart n’était pas une femme. Mais Mozart aurait pu être une femme : Maria Anna Mozart fut, comme son frère, un prodige de la musique, avant de se marier et de disparaître de la scène – mais aussi des livres, des films et de l’histoire. Résultat : personne ne se souvient d’elle.
Qui peut se vanter de pouvoir citer ne serait-ce qu’une compositrice ? Connaissez-vous… Cassienne de Constantinople, l’une des premières de l’histoire ? La flamboyante Hildegarde de Bingen, femme de pouvoir et pionnière de la musique médiévale ? Ou encore Elisabeth Jacquet de La Guerre, protégée de Louis XIV et claveciniste de génie ? D’autres, comme Clara Schumann, Fanny Mendelssohn ou Alma Mahler, ont vu leur talent et leur prénom rester dans l’ombre d’un grand homme.
Compositrices, instrumentistes, cheffes d’orchestre, fondatrices d’ensembles… nombreuses sont celles qui ont dû renoncer au succès et se cantonner au rôle de muses. Et quand on ne les empêchait pas de composer, d’autres interdits pesaient encore sur les musiciennes. Jouer du hautbois ? Impossible : cela déforme le visage. Du violoncelle ? Indécent : une femme ne tient pas son instrument entre les jambes. Pourtant, la musique classique leur doit beaucoup. Et si on réécrivait l’histoire ?
Avec une passion et un engagement communicatifs, Aliette de Laleu s’attache à réparer des siècles d’invisibilisation en rendant aux femmes leur place dans l’histoire de la musique. Parce qu’il n’est pas de vocation sans modèles, pas de progrès sans héritage ni de génies sans histoires.
Cote : 780.82 L194m (à la musicothèque)
Complément de lecture : Musiciennes : enquête sur les femmes et la musique
Regarder un entretien avec l’autrice diffusé dans le cadre de l’émission C à dire :
Source: Rosalie Méthot, Bibliothèque